Bendjeffal Benabdellah*
L'histoire de l'agriculture algérienne, peu connue dans les milieux anglo-saxons, mériterait une reconsidération de l'histoire de son développement.
Mais parler du développement agricole et rural en Algérie aujourd’hui ne peut se faire sans évoquer l’histoire qui a construit ou détruit l’économie agricole et rurale actuelle.
En utilisant une approche historique, notre article tente de corréler les événements historiques avec leur influence sur les agriculteurs et les résultats économiques.
L’histoire du développement économique et social n’a pas réellement accordé la priorité au secteur agricole. Sa dynamique est restée étroitement liée au rang que lui accordait l’État, en termes de moyens techniques et financiers.
La période précédant la colonisation a eu une influence sur la structure sociale et sur le mode de production mais peu sur les structures agraires. L'histoire coloniale française a eu des conséquences sociales, économiques, culturelles et même politiques sur l'ensemble du pays. Cette colonisation populeuse, ayant déraciné et exproprié les agriculteurs au service de la métropole, n'a pas développé l'économie algérienne.
Mais l'indépendance n'a pas remis en cause les pratiques coloniales, car l'imposition du socialisme par la force militaire et la pression politique et économique n'a pas permis de relever le défi de l'autosuffisance alimentaire. Les partisans du socialisme voulaient créer une Algérie nouvelle et moderne selon leur propre conception (un leader, un plan pour un pays de 2,4 millions d'hectares). L'avènement de l'influence libérale en 1979 n'a pas été facilité par les circonstances liées à la baisse du prix du pétrole, mais certains de ses résultats ont été encourageants.
La paix retrouvée en 2000, après dix ans de guerre civile, avait laissé entrevoir un espoir mais les politiques initiées ont échoué.
Voici l'essentiel de cette contribution pour comprendre le passé et mieux raisonner le présent pour prendre les meilleures initiatives pour l'avenir.