Manfred Nilius*, Minou Hélène Nilius, Guenter Lauer
Objectifs : La planification rétrospective basée sur la tomographie volumique numérique, l'augmentation avant l'implantation et l'insertion d'implants navigués peuvent améliorer le succès de l'implant à long terme. Cependant, les données cliniques à long terme pour étayer cette affirmation font défaut. De plus, il n'est pas clair si cette affirmation est vraie pour chaque type de restauration prothétique et si le type de restauration prothétique a un impact significatif sur le succès de l'implant.
L’objectif est d’estimer le succès implantaire à long terme et deux scores supplémentaires (niveau osseux péri-implantaire et hauteur des papilles gingivales) en fonction de l’application et du mode d’implantologie assistée par ordinateur.
Matériel et méthodes : Un total de 1437 implants posés chez 317 patients ont été analysés rétrospectivement en examinant les dossiers médicaux numériques de mai 2009 à mai 2021, permettant un suivi individuel de 3 à 10 ans des patients. L'influence de la méthode de planification, du protocole d'implantation et de la restauration prothétique sur le succès à long terme a été évaluée à l'aide des critères de Walton.
Résultats : Une planification rétrospective étendue, incluant des radiographies 3D, a permis d'obtenir des conditions osseuses et papillaires plus stables à long terme pour les implants placés dans des zones précédemment augmentées.
Conclusion : Une planification rétrospective étendue (augmentation du site d’implantation et insertion guidée de l’implant) est corrélée au succès de l’implant à long terme.
Pertinence clinique : Dans le cadre de cette étude, les différents paramètres cliniques n'ont pas eu d'influence significative sur le succès de l'implant à long terme. Cependant, cette influence peut être renforcée par une planification rétrospective prolongée suivie d'une augmentation et d'une mise en place guidée de l'implant.