Hongyi Wang, Yang Xi, Yuanyuan Chen, Luyan Wang, Fan Yang, Xining Lu, Ningling Sun*
Objectif : Cette étude visait à évaluer l’efficacité clinique de l’allisartan isoproxil, un bloqueur sélectif non peptidique des récepteurs de l’angiotensine II (AT1) développé indépendamment en Chine pour le traitement de l’hypertension essentielle légère à modérée.
Méthodes : Des patients atteints d'hypertension essentielle (HE) âgés de 18 à 75 ans avec 18,5 kg/m2 ≤ IMC ≤ 30 kg/m2 , 140 mmHg ≤ pression artérielle systolique (PAS) < 180 mmHg et 90 mmHg ≤ pression artérielle diastolique (PAD) < 110 mmHg ont été sélectionnés dans 44 sites en Chine du 9 septembre 2016 au 7 décembre 2018. Les personnes ont reçu 240 mg de comprimés d'allisartan isoproxil par jour pendant 4 semaines, et celles dont la pression artérielle était contrôlée ont continué la monothérapie pendant 8 semaines. Les patients dont la pression artérielle n'était pas contrôlée ont été répartis de manière aléatoire (1:1) dans l'un des deux groupes : comprimé d'isoproxil d'allisartan (240 mg) + comprimé à libération prolongée d'indapamide (1,5 mg) (A+D) ou comprimé d'isoproxil d'allisartan + comprimé de bésylate d'amlodipine (5 mg) (A+C) et ont été traités pendant 8 semaines. Le critère d'efficacité principal était le taux de contrôle de la pression artérielle en position assise à la semaine 12. Les critères d'efficacité secondaires étaient les taux de contrôle de la pression artérielle en position assise, la baisse de la pression artérielle en position assise par rapport à la valeur initiale et la diminution de la pression artérielle ambulatoire aux semaines 4 et 8.
Résultats : Cette étude a porté sur 2126 patients. Après 12 semaines de traitement, la PAS et la PAD ont diminué respectivement de 19,24 ± 12,02 et 10,63 ± 8,89 mmHg et le taux global de contrôle de la pression artérielle était de 78,56 %. Après 4 et 8 semaines de traitement, les taux de contrôle étaient respectivement de 68,85 % et 79,99 %.
Les patients dont la pression artérielle était contrôlée après 4 semaines de traitement par allisartan isoproxil ont poursuivi la monothérapie et la pression artérielle en position assise (PAS/PAD) a diminué de 19,12 ± 11,71/10,84 ± 8,73 mmHg après 12 semaines de traitement (p<0,0001 dans les deux cas). Après 4 et 8 semaines de traitement combiné, la pression artérielle a encore diminué et les réductions et taux de contrôle étaient comparables entre les groupes A+D et A+C, sans différences statistiquement significatives. Au total, 48 patients dont la pression artérielle était contrôlée par monothérapie ont subi une surveillance ambulatoire de la pression artérielle, avec une pression artérielle ambulatoire de base sur 24 heures de 133,29 ± 11,56/80,46 ± 10,19 mmHg, une diminution moyenne de la pression artérielle ambulatoire de 10,04 ± 10,87/5,50 ± 8,07 mmHg après 12 semaines de traitement et des réductions constantes entre le jour et la nuit. La PAS et la PAD présentaient des rapports creux/pic de 64,64 % et 62,63 % et des indices de lissage de 3,82 et 2,92, respectivement. Le taux global d'effets indésirables était de 7,26 %, dont 96,15 % d'effets indésirables légers et aucun effet indésirable grave ou mettant en jeu le pronostic vital.
Conclusion : Un traitement antihypertenseur à base d’allisartan-isoproxil qui est sûr et tolérable peut contrôler efficacement la pression artérielle chez les patients souffrant d’hypertension essentielle légère à modérée.