Maidi Saliha, Amghar Fateh
Français La désertification des parcours steppiques est devenue un problème majeur pour l'Algérie en raison de la perte massive de superficies qui ont atteint un stade de dégradation irréversible. Aussi, les gestionnaires de l'État algérien ont agi pour remédier aux conséquences de ces troubles écologiques, dus à des pratiques humaines inappropriées et accentuées par la rudesse du climat. Dans cette étude diachronique dans la région de Laghouat, 540 prélèvements floristiques et 180 prélèvements de sol ont été réalisés pour tester quelques techniques de restauration des parcours dégradés. Il s'agit d'une combinaison de l'enclos pastoral et de quelques aménagements pratiques du sol (labour) qui se subdivisent en méthodes mécaniques (décompactage) et biologiques (apport : fumure et paillage ; arrosage ; semis d'espèces steppiques). Les résultats ont montré que ces pratiques ont plusieurs effets sur les paramètres floristiques et pédologiques à courte période (2 ans). En effet, par ces pratiques, une stimulation du développement des espèces végétales a été observée. Français Ceci a été détecté par l'augmentation de l'indice de diversité, de la couverture végétale et de la litière ainsi que du taux de matière organique du sol pour toutes les parcelles avec un effet global significatif et une valeur de p<0,001. Par contre, la diminution de la surface du sol nu. Cette augmentation est beaucoup plus importante dans les parcelles où les techniques de décompactage avec fumier de premier ordre et de décompactage avec semis ont été appliquées. La technique de décompactage avec paillage a eu un effet particulier sur la quantité de litière avec la technique de décompactage avec semis. Le décompactage avec arrosage a influencé le phosphore en favorisant sa disponibilité. Le décompactage tout seul, qui a été le moins efficace, a augmenté le taux des éléments grossiers. Ainsi, l'équilibre sol-végétation a été rétabli en améliorant la fertilité et la structure du sol.